-M- de A à Z

Publié le par Emmanuel

De A comme Albums à F comme Femme

 

A comme Albums : "Qui de nous deux ?" est le troisième album studio de -M- après "Je dis aime" (1999) et "Le baptême" (1997). "Arriver à l'essentiel, c'est ma quête", dit-il. "Dans le dernier album, mes textes sont plus resserrés, mais c'est très difficile d'être à la hauteur de l'émotion. En fait, je vois chaque disque comme un album photo en phase avec ma vie. Aujourd'hui, j'ai plus de bonheur, donc j'ai encore plus la trouille."

 

B comme Bande : La Bande à Matthieu. Sa première bande s'appelait crânement le Matthieu Chedid Band. Elle réunissait Matthieu Boogaerts, Thierry Stremler et Sébastien (Seb) Martel. Dans les parages, traînaient régulièrement aussi Pierre Souchon et Julien Voulzy (fils de). C'était il y a vingt ans. La bande est intacte. Elle s'est juste élargie. D'ailleurs, l'histoire de -M- est une histoire d'amitiés tissées autour de la musique et des jam sessions (séances improvisées). Aujourd'hui, sur scène, -M- c'est lui même au chant et à la guitare donc, entouré de Vincent Segal au violoncelle et de Cyril Atef aux percussions (à eux deux ils forment le groupe électronique Bumcello), ainsi que de Dj Shalom aux platines et de Seb Martel à la guitare.

 

B (bis) comme Bébé : Elle est née en 2002 et se prénomme Billie."Cette naissance m'a transcendé", dit-il.

 

C comme Costume et Coiffure : Après avoir un temps jeté son dévolu sur une veste de scène à brandebourgs genre Sergent Pepper's, -M- a enfilé en 2004 un costume rose Malabar façon Elvis. C'est Agnès B, qui s'occupa en son temps de la garde-robe de Bowie, qui a dessiné ce costume en lin gansé de rose foncé. Côté coiffure, -M- ne lésine pas sur le gel fixant dont il se tartine soigneusement avant de fouler les planches pour hérisser ses boucles brunes en forme de M, deux cornes ailées mi-ange mi-démon nées par hasard un matin devant la glace, et qui sont devenues son signe distinctif dès ses débuts officiels en 1997.

 

E comme Engagement : Généreux sur scène et dans sa musique, -M- n'est pas de ces musiciens qui étalent leur engagement et s'ingénient à mobiliser les foules. Il n'a pas le discours militant - mais n'en pense pas moins. Il a plutôt choisi de donner du bonheur, d'égayer le quotidien, d'insuffler un peu de légèreté dans ce monde de brutes. Dans l'ombre, il soutient l'action de Clowns sans frontières qui s'emploie à faire renaître le sourire et le rire auprès des populations meurtries, dévastées par la guerre. Et le 1er mars dernier il était au nombre des artistes à se produire bénévolement au Zénith de Paris pour la soirée "Avis de KO social" qui mêlait débats et concerts.

 

F comme Femmes : "La femme, pour moi, est une muse. Ce sont vraiment les femmes qui m'inspirent. Elles sont mon moteur...(...) La femme, c'est un grand mystère quand on est un homme...C'est une énergie très créatrice pour moi. C'est lié à un amour de la femme, à un profond respect pour elle."

 

 

De G comme Guitare à L comme Labo M

 

G comme Guitare : En se laissant aller, on dirait que -M- est un guitar héros. En se laissant aller parce qu'on ne peut réduire cet artiste complet (il est aussi auteur, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste) à son seul instrument. Pourtant, quelle bête à la six-cordes ! -M- est sans conteste le meilleur guitariste français de scène actuellement (et depuis un moment).

Cette guitare, il l'a empoignée pour la première fois à l'âge de 13 ans. Un vrai coup de foudre. Sanglant: sans médiator, Matthieu gratte avec une allumette pendant trois heures. Résultat: les doigts en sang. Adolescent introverti, gauche avec les filles, c'est d'abord pour leur plaire qu'il apprendra la six cordes d'arrache-pied. Depuis, Matthieu les collectionne. Il en possède aujourd'hui une quarantaine, c'est à dire un "harem de guitares" avec lesquelles il entretient "un vrai rapport affectif".

Sa guitare fétiche ? Une Fender Stratocaster de 1964, série L. Sa dernière née? La Billie (du nom de sa fille). Cette guitare rose, assortie à son costume de scène et ornée d'un coeur en son centre, a été confectionnée spécialement pour la pochette de son dernier album par son luthier Cyril Guérin.

 

H comme Heureux : Considéré comme un personnage jovial et comme un mec adorable qui n'a pas le melon, Matthieu assume."ce qui me rend heureux, c'est de rendre les autres heureux." Mission accomplie sur disque comme sur scène, où son bonheur est VRAIMENT communicatif. -M- a la magie modeste: pour lui sur scène, "c'est l'énergie qu'on me donne que je renvoie, ma timidité se transforme en confiance totale et il y a une alchimie qui se produit".

 

H (bis) comme Hendrix : Jimi, "il branche son jack sur son coeur". No comment.

 

I comme Influences : Des influences oui, mais digérées. -M- ne se livre jamais aux citations cossardes ou aux copies aussi pâles que douteuses. Ce surdoué au style unique ne fait rien d'autre que du -M- : le signe des grands. Jimi Hendrix, les Beatles (plutôt Lennon que McCartney), David Bowie, Prince, Elvis, mais aussi Django Reinhardt et Oum Kalsoum comptent au nombre de ses artistes et musiciens favoris. Plus généralement, Matthieu Chedid a un faible pour le blues et le funk qui affleurent toujours dans sa musique.

 

L comme Labo M : Labo M est son studio, construit dans le grenier de la maison de famille à, Meaux. Mais connaissant le zèbre, vous vous doutez que c'est un peu une extension de sa maison, de son univers parallèle, ludique et enfantin. De fait, Labo M est autant un lieu de passage ouvert à tous les vents qu'un cocon rassurant, propice à l'inspiration. Labo M est également le titre d'un album d'instrumentaux sorti début 2003. L'occasion d'oublier un peu les mots et la voix reconnaissable entre mille de Matthieu et de mettre en valeur sa musique, bien plus bavarde à elle seule que bien des longs discours.

 

 

De M comme - M - à P comme Poesie

 

M comme -M- : Attention on l'écrit -M- avec un tiret de chaque côté, comme si cette initiale avait de petites ailes aux pieds; il y tient. -M- est le double du grand timide Matthieu Chedid. Le super héros kitsch et stylisé qu'il s'est inventé pour mieux se planquer, se libérer et se surpasser. Un personnage ambivalent qu'il revêt tel un habit de lumière, pour la scène. "Ce personnage-là est symbolique, c'est un peu ma fierté. Il me permet de faire la part des choses entre la scène et le quotidien, je trouve ça assez sain. -M- c'est mon emballage, et, quand on parle d'Oum Kalsoum ou d'Elvis, on voit d'abord l'emballage, mais ce qui nous retient chez eux, c'est qu'ils parviennent à diffuser leur âme", explique-t-il."-M- c'est un ami de travail, c'est un bout de moi que j'aime bien et que je revendique.", dit-il. Pourtant, Matthieu pourrait bien un jour décider de tordre le cou à ce double encombrant, comme Bowie le fit un jour avec Ziggy Stardust. Une rupture qui ne semble pas encore à l'ordre du jour mais fait néanmoins sens si l'on en croît le titre schizophrène de son dernier album "Qui ne nous deux ?". "Cette fois, -M- s'imposait encore comme une évidence (...) J'ai encore besoin de ce personnage pour l'équilibre de l'ensemble. (...) Mais forcément un jour ce personnage s'éteindra. Il faudra alors conceptualiser cette fin, lui donner un sens."

 

M (bis) comme Matériel : passionné des sonorités enregistrées dans les sixties, -M- est un ennemi du son léché, propre et sans âme du numérique. "Je ne travaille qu'avec du matériel de ces années-là (les années 60 NDLR), de lourds amplis avec de gros boutons. J'enregistre sur un magnéto 16 pistes, ce que plus personne ne fait (sauf quelques intégristes comme The White Stripes NDLR), mais ça donne à la musique ce son rond, inimitable, qu'aucun ordinateur ne peut rendre".

 

P comme Poésie : -M- a de qui tenir côté poésie et maniement des mots: sa grand-mère est écrivain et poétesse. Elle a écrit une chanson de son dernier album "Je me démasque", avec ces rimes: "Je me démasque/M mon fantasque/Colle à mes basques/Réclame d'autres frasques". Mamie chérie pense que Matthieu va devoir un jour se détacher de -M- et l'incite avec ce texte à lui fausser compagnie

 

De R comme Ridicul à V comme Victoire

 

R comme Ridicule : "J'assume complètement cette espèce d'icône avec toutes les pirouettes de la rigolade que cela suppose. Il faut avoir de l'humour sur soi, je joue à la rock star. Et le ridicule me plaît aussi, je suis conscient que je peux faire rire malgré moi."

 

S comme Scène : -M- est connu pour être une véritable bête de scène. Le nombre impressionnant des concerts de sa tournée actuelle qui affichent complet plusieurs mois avant son passage en témoignent. "Sur scène, j'enfile mon habit de lumière et je mets Matthieu en stand-by. Je peux crever de trouille avant d'entrer en piste mais, dès que je suis face au public, je suis capable de tout", dit-il.

 

T comme maTThieu : Alors, Mathieu avec un "T" ou deux ? De son propre aveu, c'est un peu flou à la base. Son père en voulait deux mais n'en a déclaré qu'un. Vous suivez ? "Moi, quand je l'écris, j'en mets deux. Tous mes proches en mettent deux." Nous on se sent proches. Alors on met deux T aussi.

 

V comme Voix : haut perchée, pour ne pas dire fluette. Reconnaissable entre mille. Partie intégrante de l'ambivalence du personnage. Guitare puissante, voix aigue. L'intéressé lui, n'est pas sûr d'avoir une belle voix, mais il est "convaincu qu'elle a quelque chose".

 

V comme Victoire de la Musique : -M- a emporté le 11 mars 2000 deux Victoires: celle, très convoitée, de l'artiste interprète masculin de l'année et celle du meilleur spectacle de l'année. Aux dernières Victoires, il était encore nominé dans la catégorie meilleur artiste masculin.  

 

Publié dans L'Univers de -M-

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